27.5.13

un petit morceau du rêve



 (photos by J.)

C'est comme partir en vacances se ressourcer même si l'on y reste que quelques heures. Un lieu hors du temps, sans eau courante et sans électricité. A deux villages en voiture de chez nous, plus dix minutes de marche. Et ces dix minutes sont comme une transition méditative pour arriver en haut, à la grange, en devenant réceptif à la nature, aux feuilles vertes si lumineuses en cette saison, à l'herbe humide, aux bruits des pics verts dans le bois traversé et au vol du couple de vautours percnoptères, nos voisins majestueux qui nous visitent souvent.
Aujourd'hui l'eau a coulé dans le pré du bas, et c'est annonciateur du travail de curage du ruisseau qui coule en haut, de gestes ancestraux qui ont habité cette montagne, de bergers qui se font plus rares et de tout l'entretien nécessaire au paysage si l'on veut que la forêt ne gagne pas partout.
La nature ici impose son rythme, pas de travaux tant que les températures ne sont pas remontées, l'enduit et le mortier ne tiennent pas... mais un peu de menuiserie aujourd'hui, poser 6 tasseaux pour commencer la prochaine fois d'installer le bardage en bois. A chaque fois des petits pas, au rythme des siestes et des tétées de lili qui nous accompagne.
Prendre le temps, ne pas vouloir en avoir trop, en faire trop, prendre le temps d'un thé, le temps d'admirer les (dernières ?) plaques de neige et les orchidées sauvages. Et revenir sous les gouttes de pluie à la maison, le coeur ravi de savoir que là-haut quelque chose a avancé, même si c'est petit, tout petit, c'est un morceau du rêve.

It's like going on holidays, like reenergize yourself, even if we stay there only one or two hours. A place very unique, without water and power. Two villages from our home and 10 minutes walking. And those 10 are as a meditative transition to get there, at the barn, becoming receptive to nature, to the greenest leaves of this spring, to the wet grass, to the green woodpecker sound and the flight of the Egyptian vultures that are our neighbors.
Today, the water ran into the pasture so we had to scrape out the stream, ancestral gesture of this mountain area, inhabited with shepherd.
Here the Nature forces with her rules and rhythm, no mortar and coating for the moment, but some wood work, place 6 batten, in order to begin next time the framing. Each time a little step, combined with naps and breastfeeding of lili and her silent requirements.
Take the time, do not wish to do too much, take a time for tea, a time to admire last snow patches and wild orchids. We went back under little drops of rain, the heart full of the little something that moved forward there, even if it's very small, it's a part of the dream.

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