22.11.13

eating around


Mon assiette. Ce lieu sacré !
Et dire que je me suis déjà laissée allée à manger des haricots verts en hiver - ben oui ça rime (quand on sait après, qu'ils ont fait des milliers de kilomètres depuis le Kenya, cultivés en masse et par forcément de manière équitable pour tous les travailleurs, ils ont tout à coup moins bons), ou des légumes poussés sous serre chez nos voisins espagnols (gloups et re-gloups, mmm les bonnes tomates rouges-rondes-dures-insipides).

Bon. J'ai pas très envie de jouer à l'inspectrice dans mon caddy ou dans on panier à chaque course, mais quand même parfois, si on regarde de plus près comment c'est produit, on frémit. Pas facile finalement de trouver des gens qui savent vraiment ce qu'ils font quand ils vendent à manger. Allez un peu voir l'excellent post de Pénélope sur le poisson... (et signez hein!).

Alors, pour faire aussi écho aux cornichons de la Rimule, et pour se sentir un peu mieux, je vous emmène visiter la ferme où sont cultivés les légumes que j'achète (presque tous), super-locaux, biodynamiques, et cultivés avec amour... J'y suis allée passer un après-midi avec les enfants, pour participer, avec Orfée l'agricultrice, aux travaux maraîchers et sentir un peu plus notre lien à la terre.


My plate. This sacred place.
No more Kenyan French beans in winter for me as I saw how they were produced, how far it is, and how it was not really a fair trade job to harvest and prepare them. And also no more Spanish intensive vegetables, as beautifully shown here. And alarming.

Well. I have not the willing to make a complete investigation each time I buy food. But sometimes, if we look deeper on how it is produced and where, it makes us shudder. Not easy to find people how actually really know what their are doing when they produce or sell food. Please go to Penelope excellent post on fishering... and sign it!

Then as an echo to La Rimule gherkins, and to feel a little better, I take you on a little visit to the farm where I buy my vegetables. A little paradise for food and earth lovers. Local, organic, biodynamic, beautiful vegetables. I went there on one afternoon with the kids, trying to help Orfée our farmer-friend, trying to get closer to the earth that feed us, and to people that love their job.









Ici, bien sûr, tout est de saison et même si, à 800 mètres d'altitude, les conditions météo ne sont pas des plus faciles pour tout cultiver. Certains légumes poussent sous serre non chauffée, (et là, rien à voir avec ce dont j'ai parlé plus haut en Espagne, vous vous en doutez). Evidemment pas de traitement chimique, beaucoup de travail à la main, et une relation à la terre particulièrement intense. Nous avons préparé trois brouettes de poireaux, tout juste sortis de terre, pour le marché du lendemain et je pense que je ne regarderais plus les bottes de poireaux de la même façon maintenant. Avec lili sur le dos, nous avons paillé les rhubarbes et désherbé un petit coin de potager, pris un petit goûter et regardé les moutons passer.
La ferme est prise en compte par ses agriculteurs (ou devrais-je dire agricultrices, car ce sont 4 femmes qui sont associées sur l'exploitation) comme un être vivant à part entière, avec son équilibre, ses ressources et ses productions. Le nombre d'animaux sur la ferme est calculé en fonction de la surface de prairie disponible, sans qu'il y ait besoin de forcer leur rendement. Les saisons impriment leurs marques dans le travail, les tâches et des cycles du lieu. Une grande logique du vivant me semble émaner de ce lieu, qui pourrait être hors du temps, empreint de traditions séculaires d'agriculture manuelle, et porteur d'un lien essentiel pour l'avenir, celui du cultiver-pour-manger, de la terre à l'assiette.
Bref, je reviens bientôt m'imprégner. Et oublier les haricots verts pour tout l'hiver.


Here, of course, all is seasonal, even if local mountainous climate is not optimal. Some vegetables grow under greenhouses, but as you can guess, not the kind of greenhouses I spoke some lines ago. Of course no chemicals, a lot of hand work and a relationship to the Earth particularly intense. We prepared 3 wheelbarrows of leeks, juste picked up from the ground, for the next day market. I think from now I won't look at leeks the same way. With lili on my back, we mulched the rhubarb and take out weeds from a little piece of kitchen garden, then take a break and look at the sheep that were passing by. 
This farm is considered by its farmers (who happen to be 4 women, I love that!) as a living being in its whole existence, from its resources to its productions. The number of animals is calculated on the base of field area and productivity (that seems obvious, but clearly, it is not so often the case). Then, no need to add fertilizers to the fields or give extra-food all the year to the animals. Seasons are strongly influencing the activities and the rhythm of the place. A whole logic proceeds, with elements of traditional farming and also with a futuristic vision of what is feeding people for tomorrow.
I think I'm coming back soon. In order to be permeated with this place, and forget about French beans for all winter.


5 commentaires:

  1. Un chouette post comme j'aime, et un sacré lieu dis donc, bravo à ces 4 femmes!
    et bon app'

    Marie

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  2. si seulement on pouvait trouver cela à côté de Paris... :)

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  3. Bravo pour ce post ! Et oui il est bon de rappeler et de se rappeler de temps en temps que nous sommes responsables de ce que nous avons dans nos assiettes, dans nos "caddies" et paniers et donc dans nos magasins ! Alors, bien sûr, on dira que c'est un problème de "riches", que pour certains le challenge = juste arriver à remplir son assiette... Je sais tout ça.
    Mais si on fait un tour dans une grandeee surface, on voit des"riches" qui remplissent leur chariot de m*rde ("de marque" !) et des "pauvres" qui font la même chose mais avec des produits dits "sans marque" ou "premier prix" (genre : la salade de carottes râpées qui flotte dans l’huile et les conservateurs, comme si c'était moins cher que d’acheter des carottes et de les râper soi-même) ! Bref je m'emporte un peu mais c'est un sujet qui me tient à cœur ! Bon dimanche !

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  4. what a beautiful place.... it looks so cozy and inviting... peaceful.

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  5. Comme toi, je deviens un peu plus sévère envers moi même quand a la provenance des fruits, légumes et autres. nous avons une ferme similaire pas trop loin et c'est fou comme 1/ ça coûte moins cher 2/c'est meilleur

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