16.5.16

Indian chronicles # a little bit of Kerala food

Oh quelle absence de ma part sur ce blog, un peu de déconnexion volontaire, pas mal de réseau internet très aléatoire, un tour à Madurai, un autre à Munnar et une traversée vers Cherai beach plus loin, nous revoilà pour parler un peu de cuisine...

Oh what a long time since I had been here, writing, a bit because I needed an internet break, and also because Internet was not terrible where we have been, Madurai, Munnar (tea plantations) and CHerai beach where we are now)...And today, let's talk a bit about food!

Au gré et au fil de notre périple dans ce sud de l'Inde, nous découvrons non seulement des paysages, mais aussi des saveurs, nouvelles, entêtantes, fortes, enivrantes, sucrées, salées, épicées...  et peut-être celle qui nous a accueilli la première lors de notre arrivée, les noix de coco fraiches, dont l'eau désaltère et est aussi prescrite aux convalescents. Au bord de la route, pour 20 ou 30 roupies (40 centimes) on se désaltère puis on savoure la chair moelleuse...

All along our road in Southern India, the food has been a so important element of our discovery. Spicy of course, but also so different from what we are used too! Perhaps the first of all was and is still the fresh coconut, sold all along roads, for less than 30 roupies (so few), you drink that delicious water and eat the inside.


Et même si vous demandez un plat non épicé, attention ! Ici les piments sont forcément inclus :) Au final, on s'habitue (un peu).
Even when you ask for non spicy, beware! Indian food includes CHILLY:). At the end, we are used to (a bit).

Thali: une des spécialités mangée comme plat de tous les jours par les kéralais, un papadum (galette de riz et lentilles), du riz blanc accompagné de plusieurs sauces aux légumes qui varient selon les restaurants (certaines à la bananes sont si savoureuses !), du chutney et un petit bol de Sambar (petite soupe). Le thali est normalement servi dans une feuille de bananier ouverte en deux, qu'il faut plier vers l'extérieur en fin de repas (et pas vers soi qui correspondrait à une insulte !!!).

Thali: one of the Kerala's speciality, one of the daily meals of Kerala people: one papadum (little crepe of rice and lentils) , white round rice along with vegetable sauces, some with bananas, some with ananas, and many others, a bit of chutney and a little soup (Sambar). Thali is presented on a banana leaf that has to be folded not towards you (that could be interpreted as an insult) but towards your opposite.


Une foultitude de galettes à base de riz composent aussi les spécialités kéralaises et indiennes : les Dosa (grande crêpe très fine qui peut être nature, aux oeufs, à l'épinard, à la noix de coco...en bas à gauche sur la photo), les appam (galette de riz fermenté gonflée) servis le matin avec des sauces aux légumineuses, les idli (petits gateaux de riz cuits à la vapeur)... ou encore, comme sur la photo en haut des utthapam (ici à la tomate, un délice)... Il en existe sans doute encore tant, et je pense que cette diversité nous manquera en rentrant !

A very large number of rice pancakes are indian or kerala meals: Dosa (on the above picture, a the left bottom corner) is a big and thin crepe that can be eated plain, or with coconut, spinach, egg...), appam (fermented rice pancake) eated generally in the morning with masala sauce or chick pea sauce, idli (little rice cake steamed) and utthapam (here with tomato, on the above picture)... There are for sure other rice pancakes in India and I think we will miss this diversity coming back to France!



Et puis bien sûr, les curry, innombrables (au chou fleur, aux pommes de terre...), les pakoras, les tomatos fry, les chapatis, les naans et les parottas ! Mais aussi les Chaï à boire (Issa et Lili adorent) et tous les jus frais, pressés devant nos yeux (ananas, orange, pastèque, mangue...). Nous ne seront pas vraiment morts de faim pendant ce voyage c'est sûr ! Et même que la cuisine à l'huile de noix de coco et au gui (beurre clarifié) peut être très riche à la longue :)

And, of course, curries, so plenty of them (aloo:potaoes, gobi: coliflower...), tomatofry, chapatis, naans, and parottas! But also a lot to drink, from chaï tea that my little ones love and fresh juices (pineapple, orange, mango or watermelon among our favorite). We have not been starving, for sure, and even, the gui (butter) or coconut fat kitchen was not really light!

22.4.16

Indian chronicles # one day in Kodaikanal

Peut être plus que de raconter toute l'histoire de notre voyage, j'aime donner à voir quelques détails ou moments vécus qui laisseront transparaitre à qui voudra l'impression de ce pays fou et si charmant.
C'était un jour de cette semaine, à Kodaikanal, une ville climatique dont l'aménagement date surtout de l'époque coloniale, à 2000 mètres d'altitude, destination aimée des indiens, romantique pour les jeunes mariés et tranquille pour les familles en recherche de fraicheur. Un jour identique à aucun autre, comme tous ici, surprenant et un peu fou à souhait.

Perhaps more than telling the whole story, some sort of day chronicles appear to be my favorite way of writing feelings and details of our experience and how we move around the time in this crazy and charming country.
This week, it was a day, in Kodaikanal, a climatic city from the time of the English "occupation", such a romatntic place at 2000 asl. It was one day just different from the others as everyday, it says, full of surprise and so many things to learn.

Levés à 5h30, réveillés par le tumulte de la vie déjà dehors, une cinquantaine de membres d'une famille venus fêter une réunion de prière ensemble (des chrétiens), à l'auberge de jeunesse. Un peu groggy à cette heure fraiche et matinale, mais comment résister à ces sourires qui nous sont adressés ? Déjà à 6h, ils veulent rentrer dans notre chambre pour nous prendre en photo...

Woke up a t 5:30, because of the 50's member family who is already ready to begin the celebration of prayer's day they came to organize (a Christian one)... But how to be sad in front of their smiles? Just perhaps a bit suprised as they want to get into our room to take some pictures of the kids...


Ils chantent, prient ensemble, avec une grosse sono (comme toujours ici, le son est très fort pour nous, pauvres occidentaux). Nous faisons connaissance avec les enfants et dessinons un peu avec eux, puis les parents viennent nous prendre en photo, à peu près dix ou douze fois... puis ils se font une petite réunion de prière qui durera près de 4 heures...

They sing, they pray, with a loud sound system (as always for us it is soooooloud!). We play and draw a bit and meet the children, then the parents come and take some picture of us (ten or twelve times...) and go for a prayers'meeting, which is going to go for 4 hours...

Ce matin le tuyau d'eau est cassé, alors pas vraiment de toilette, ici nous ne cherchons pas trop à comprendre ou revendiquer, mais plutôt à devenir patient et trouver des solutions... Nous partons ce matin pour le lac, à quinze minutes de marche, en grignotant sur le chemin du pain à l'omelette, des maïs grillés et des petits samosas. Quand ils disent que ce n'est pas piquant, et bien, c'est juste que ça arrache. Quand c'est "spicy", c'est carrément AHHHHH. En général, pour les enfants, je demande sans masala...

This morning, the water pipe is broken, so we do not really wash. All is adaptation here, we take it as it comes... In the middle of the morning we walk to the lake, 15 minutes walking from our room, and on the road, we eat some bread omelette, sweet corn and little samosa. When they say it is not spicy, well it is jut very strong for us. Generally, I ask for "no massala", as my little ones are a bit fed up now with hot spices...


Nous voilà en pédalo sur le lac, des pédalos qui datent d'une autre époque, celle de la colonie anglaise, ce qui ajoute un charme vintage tout à fait plaisant au site. Nous cherchons les petits canards, les hérons et les cormorans sur le lac, dans les petites zones humides en bordure, en faisant des bulles sur l'eau.

Here we are, on the vintage pedalo, from the English period, which add a charming harmony to the site. We watch the ducks, cormorans and other birds of the wet zones around. Our great activity is to make bubbles on the water.

Un pique nique au parc local (payant ! mais au moins il y a de l'herbe pour s'assoir et pas de voitures, ce qui est un peu exceptionnel ici !), très joli, bien ombragé. A peine installés, les familles défilent devant nous comme si nous étions une famille célèbre et veulent nous prendre en photo. Au bout de quinze familles qui nous veulent dans leurs souvenirs de vacances, nous n'en pouvons plus !!!!

A little pic-nic at the local Bryant Park (we need to pay to get in, but it is the only quiet place in town, where there is no cars - and they are driving so close to people walking, so that's nice). A nice shadowed place, but as soon as we arrive, a lot of families come to see us and ask if they can take a picture with them. After 15 families or so, we are a littel fed up beeing taken in photo!!!


Pour la sieste, nous rentrons à l'auberge, c'est le moment pour les grands de travailler un peu. Mais aujourd'hui, la concentration est un peu difficile avec tout ce monde intrigué autour de nous...

Then it is nap time for lili, we head back to the hostel. For issa and louise, it is time to work a little bit. But what can be the concentration when so many people are around?

14.4.16

one month of changes








 Je pourrais dire maintenant que cette tranche de vie en Inde est bien differente de ce que j'avais pu imaginer (même si je n'aime pas trop imaginer à l'avance). Que de changements, dedans, dehors pour nous, petits occidentaux, c'est comme un tourbillon qui nous enveloppe et je ne saurais trop dire encore si j'adore ou je déteste. Tous nos sens sont complètement en éveil, sollicités, parfois intensément, les gouts, le toucher, les sons, les odeurs... on passe d'odeurs de cardamome et de jasmin complètement enivrantes à des odeurs d'égouts si intenses en quelques mètres... C'est comme un tremblement dans une vie, un bouleversement qui atteint chacun de nous et nous tous en tant que famille.
Nous passons bien sûr beaucoup de temps ensemble à parler, échanger, trouver chacun notre place ici et tisser encore plus nos liens dans ce contexte si différent du notre. Ce qui me surprend le plus sans doute, avec très peu de jouets ici, c'est la créativité de mes enfants qui émerge de ces temps longs dans les maisons d'hotes que nous habitons. Ils inventent des jeux de sociétés, des mondes entiers, peignent, dessinent, fabriquent chansons et histoires (même une chaine Youtube !!!). Lili grandit vite à jouer et imiter son frère (pas toujours pour le meilleur, hein !!!!). Issa tourne moins en rond que parfois à la maison, arrive à se poser mais est toujours avide de se défouler, bien sûr, ce qui n'est pas évident ici (peu de lieux pour courir tranquille pour l'instant).
Côté travail scolaire, ce n'est pas aussi facile que ce à quoi je m'attendais, comment trouver motivation et concentration dans un environnement qui sollicite les sens toutes les minutes ? Issa écrit une phrase par jour sur un petit cahier, mais jamais encore de sa propre initiative. Louise trouve difficile de s'y mettre vraiment, et de trouver un rythme régulier pour renvoyer ses devoirs au CNED. Malgré tout, plus que des cahiers remplis, ce seront des têtes pleines de sensations et une autre façon de voir le monde, les autres qui remplira sans doute leur esprit et qui les imprègnera profondément.

I could not imagine that the life in India would be so different in feelings, both inside and outside. Ithas been a whirlwind since we arrived. Not one sense of our body is sleeping. Taste, smells, noise, touching, seeing… even the consciouness is completely full of consideration, step forward on our proper life. India is such a travel. Not a little one, but one very far on the way of being someone, being a family. I still can not say if I adore or I hate, it is just both.
As a family, many changes have occur, the one I was expecting, like more time with the little ones, and with Louise, more complicity, more time to speak and exchange, to share, to build a solid nest. But also many changes that I really did not expect, or even did not imagine when preparing this trip.
Creativity has perhaps been the most visible, as we have many hours in the homestays, with so few toys, the three kids have developped their imagination like crazy, creating games and finding so much pleasure to draw, paint and imagine. Lili has been imitating Issa a lot of course, playing with him and becoming such a strong little person. Perhaps also, another change that came along with our travel is the need for nature connection and time outside to play. And somehow this is a bit lacking here, exept for the little walk in nature that we do everyday, but freedom in natural spaces are really limited here and we can feel it like a frustration.
For the moment, for issa and Louise it has been dificult to find motivation and good time to work on their scholar projects. Issa is writing one sentence a day in a special notebook, but never on his own for the moment. Louise finds it hard to be concentrated, and I can easily accept that here… anyway she will be back in September in the 2nd year of high school.
I'm sure that among this limited school work here, they are finding now ways of thinking differently, a different consciousness of the world, its logic and the diversity of people and culture. So I'm not worried about how fullfilled will be the notebook at the end of the trip. Their heads may contain something else for the rest of their lifes!





6.4.16

Kumily, in the mountains









Nous visitons les jardins d'épices et de plantes ayurvédiques des alentours de la ville, nous nous promenons dans les quartiers populaires et la jungle aux abords directs des dernières rues. Nous nous régalons de chocolat au beurre de noix de coco (moi qui croyait que le chocolat me manquerait, c'est plutôt une spécialité locale qui ne fond pas !!!!). Les couleurs sont vives, les sourires permanents, nous aimons ce chari-vari d'intensité, cette densité de saveurs. La gentillesse est partout et je crois que ça va nous manquer à notre retour. Mais aussi les rues sont sales, les odeurs parfois écoeurantes au soleil, et tout est plus ou moins bricolé à la va-vite, avec quatre bouts de ficelles, les coupures de courant et d'eau sont quotidiennes. Ici on sent qu'on se contente de peu, tout se vend à l'unité, ce qui malheureusement participe à l'accumulation des déchets partout, tout étant emballé individuellement.
Ici nous nous régalons de Dosa, crêpes de riz et lentilles à différentes sauces (Masala Dosa la plus courante, au curry végétarien, Coconut Dosa délicieuse et sucrée au miel d'abeilles minuscules, vivant dans des ruches toutes aussi minuscules). 
Les oiseaux et les singes vont et viennent autour de la maison, en compagnie parfois d'écureuils géants, ou miniatures. Les ballades dans la jungle sont en réalité très encadrées et réservées aux adultes, avec des guides locaux et plutôt réservées aux touristes. Nous avons fait quelques excursions par nous même autour de la ville, sans guide, et déjà pu observer papillons et oiseaux aux queues majestueuses, et entendre les cigales qui se mettent à crisser si fort aux alentours de 18h. 
Parfois il nous semble dur de nous adapter à cet environnement pollué, bruyant (à 5h l'appel à la Mosquée, suivie des cris des coqs aux alentours, puis le voisin qui démarre sa moto pendant 10 minutes très bruyamment à 6h et puis le camion poubelle qui klaxonne dans toute la rue avant 7h, comment vous dire, on se lève trèèèèèèès tôt !!!). Parfois aussi nous nous sentons un peu loin de chez nous, de nos habitudes et de nos façons de faire à la maison. Le lâcher prise semble de mise pour s'adapter. Peu de loisirs ici pour les familles, hormis la télévision dans tous les foyers, très regardée en période de vacances scolaires (les grandes vacances viennent de commencer ici). 
Dans une semaine, nous repartirons sans doute plus haut encore, pour espérer trouver une ville plus adaptée encore à nos besoins (balader librement) et à nos projets de films (rencontrer des cueilleurs de plantes ayurvédiques). 

We settled in this little town, discovering the jungle around (a little bit) and the colors and life inside. Every little moment is full with noise, colors, smells, tastes. The town is surrounded by the jungle, where live the tiger and wild elephants, monkeys and so many birds. We eat chocolate (I was thinking that I would miss so much chocolate), but here, they make a lot with coconut butter, delicious!
We eat a lot of Parathas and Dosa (crepe with rice and lentil flour), with Masala curry, or coconut sauces. Family restaurants are cheap are so yummy. We also eat a lot of fruits (Pineaples, mangos, little bananas, papayes, watermelon).

Kindness of the people is everywhere, something we are going to miss when back home, for sure. But litter and noise are sometimes too much. In the morning loud noise begins here at 5, and nothing is to say that we wake up very early with the kids... and if we see the good side of this matter of fact, we have plenty of time in the morning and I could began my morning yoga routine of the roof of our guest house.

We might leave this town in one week, in order to go to a higher place, where it would be easier to simply walk, and feeling close to nature. In fact, walking here around in the jungle is forbidden for children and also for people walking by their own, because of the wild animals. It is only allowed with official guides for trekking of safaris, not exactly for us everyday. We slowly realize that Indian do not go for walks in the jungle just for fun or watching animals.
Also the next place will certainly be more adapted to our project of filming ayurvedic plant harvesters. 

Finding a good place is not that easy, in order to live a simple life in a moving country so different from our habits in France. But that's also part of our adventure, finding what is essential for our family, our life together as the essential part of our nest.

30.3.16

India week 3 - traveling to the mountains








Epuisés par la chaleur de la côte de Malabar, nous avons choisi de ne rester que deux semaines au bord de l'océan finalement, les températures étant déjà très hautes pour la saison (et assez inhabituelles si tôt), approchant les 40°C et  pas beaucoup moins la nuit. Lili développait de l'eczéma sans doute en partie du à la chaleur humide et nos activités étaient assez réduites à cause de cette chaleur, pas très adaptée pour sortir entre 9h du matin et 17h…
Nous avons donc pris la route des montagnes, en direction de Kumily, petite ville à la frontière du Tamil Nadu, toute proche d'un parc national abritant bisons locaux, tigres et éléphants sauvages. La frontière du Parc est contigue à la ville et nous sommes donc aussi dans le territoire des singes, qui traversent les routes, s'amusent à chaparder aux balcons et déchirent les banderoles électorales.
Le voyage a commencé par 3 heures de train jusqu'à Kottayam, pour lequel nous avons du nous lever trèèèès tôt et embarquer nos multiples valises, puis prendre un bus jusqu'à Kumily sur des routes très sinueuses et à vitesse vertigineuse, pendant … 4 heures… interminables. Heureusement nous étions tous assis, certes serrés, mais assis, ce qui n'était pas le cas de tout le monde. Chaque virage nous demandait de s'accrocher fort aux sièges ou de se tenir aux "fenêtres" en fait les bus sont aérés, sans vitres, et ce n'est pas plus mal pour avoir de l'air frais et peut-être moins mal au cœur ! Bref il nous a fallu plusieurs jours pour récupérer d'avoir voyagé local et pas cher (12 euros pour 5 personnes pour le train + le bus).
Et puis enfin, le frais des montagnes, la douceur (voire fraicheur) des nuits, l'absence de musique tonitruante la nuit ou de feux d'artifices, un peu de calme retrouvé. La petite ville est assez touristique, du fait du Parc. Nous commençons à prendre nos marques et nous avons trouvé des chambres à louer à bas prix qui nous permettrons de rester ici encore deux ou trois semaines et de cuisiner nous-mêmes aussi. C'est un peu comme s'il y avait différents degrés dans notre statut ici, touriste novice de passage pour quelques jours (et qui ne se rencontre que dans le quartier dédié) et touriste initié, plus rare, qui peut se trouver dans les quartiers plus résidentiels ou les quartiers plus pauvres, et où l'accueil par les habitants est très chaleureux et beaucoup moins commercial….

A nous maintenant de trouver notre rythme pour travailler un peu, écrire, faire ses devoirs, ses emails ou sa correspondance dans cette aventure si changeante pour nous tous. Pour l'instant la nouveauté et le changement de saison et de continent nous ont plus occupé que ce à quoi on aurait pu s'attendre. Il faut donc encore ralentir, prendre le temps de s'organiser à cinq, et se trouver chacun nos moments de tranquilité. Le rythme viendra.

As we were tired by the heat of the Malabar coast, we decided to move to the mountains a bit earlier than we could have thought. We took a train during 3 hours and then a bus during four hours to get to the little city of Kumily, near the Tamil Nadu state and Perryar National Park. This trip was really something for us. The train was very nice, going through the Backwaters, but the bus was really a hard experience, going on a really_not-straight road so fast that we had to hold the seats not to fall. Thanksfully we had seats (it was not everybody's chance). After this difficult but cheap experience, we arrived in this little town, fresh and we could feel cooler. People are really welcoming, even if the place is touristic, we could also go to places were tourists generally do not visit, and feel the generosity and interest of families for us. Lili, of course, is encountering a great success, a lot of people want to take a picture of her, to kiss her and to hold her in their arms.
This little town is inhabited by monkeys, grey ones and black ones, they are trying to still fruits and foods, they cross the roads and tear electoral posters...

We found a cheaper place to stay today, and we might stay there during 2 or 3 weeks, as we can cook by ourselves and walk in the countryside (or something approaching, with many houses) around and discover views and people. We might go into the park also (it is closed with a fence around, with one single entry, some kilometers from the city) and visit gardens and tea plantations, spice farms and ayurvedic medecine cultivation. 
For the moment we just try to take it very slow, let the children explore their new schedule (nothing imposed), and try to live twenty-four hours together (that's not obvious to find a good equilibrium). The rhythm will come, for sure, and we will find pockets of time for each of us to write, work, draw and so and so. For the moment it is a bit messy, but it will come, we just have to be patient...

24.3.16

15 and 7 - their birthdays in India







Mes deux grands ont des anniversaires à quatre jours d'intervalle, en Mars, avec huit d'ans d'écart. C'est donc ici, en Inde que nous les avons fêté ces derniers jours. Quinze ans pour mon ado douce et sensible, discrète et attentionnée. Sept ans pour mon bouillonnant garçon aux yeux d'or, dont l'énergie ne cesse pas de m'étonner et qui se plait tant dans les vagues de l'océan indien.
Pour l'anniversaire de Louise, une ballade à dos d'éléphant a fait l'unanimité. Pour issa, une excursion en bateau vers Golden Island, avec son temple, prières et méditation a été très appréciée.

La chaleur nous accable toujours aussi ou plus fort, 37°C aujourd'hui et demain nous partons vers Kumily, en train et bus, pour (espérons le) des soirées plus fraîches.
Déjà quinze jours ici qui sont passés si vite, où il a fallu trouver des marques, des repères et une sorte de rythme. Nous avons dessiné nos semaines, entre jours d'excursions et jours plus tranquilles. A partir de demain, dans un nouveau lieu et seulement nous 5 (nous étions jusqu'alors avec des amis), ce sera aussi sans doute plus facile de s'inventer des temps adaptés.

Ce qui me ravit sans doute le plus c'est de voir la transformation de cette fratrie vers une complicité plus marquée (même si pas évidente) et leurs jeux ensemble qui s'affirment un peu plus. J'aime les voir observer la nature et les gens qui les entourent, les yeux étincelants. Chacun a bien sûr ses propres difficultés avec cette nouvelle vie non cadrée par le rythme de l'école ou de la semaine, ou avec des frustrations liées à ce nouvel environnement, et il nous faut être patient avec chacun d'eux pour trouver la solution adaptée à chaque instant, avoir confiance en eux plus que jamais.

This week Louise turned 15 and Issa turned 7. For Louise, we had an elephant ride, and for Issa, we went on Golden Island with a little boat, where there was a temple to pray and meditate. And both loved it so much!

Big gap, big ages, big changes for them too. This new environment goes along with frustrations, differences, things missing, noisy nights and spicy food to say the less. But I love to see how each of them adapts and grows beyond its limits. Fear of spiders or frustations regarding to the toys that stayed at home, every child has to adapt to this new life. Sometimes it is hard, it takes time, sometimes we find solutions together, all 5 to help one of us. That is for me also the strenght of this traveling trip. I love also the way they learn with differences, new world and new environment, birds, crabs or just looking at and meeting people. But acutally, we are just in the middle of the road between unschooling and school at home, as for the moment they have no motivation for the school work they are supposed to do. I just need to trust them in their natural learning, their creativity and the experience their find in this travel. And with time, I'm sure they'll find their way.


17.3.16

Week 1 in Varkala








Première semaine très chaude, au Sud de l'Inde, au bord de l'Océan. Varkala, en pleine effervescence de festival nous a accueillis si intensément. Musique si forte, de jour comme de nuit, hauts-parleurs partout, musique kéralaise très belle. Températures on ne peux plus chaudes, et pourtant ça pourrait bien augmenter. Même l'Océan est vraiment chaud, on y rentre comme dans son bain.
Les valises sont arrivées un peu plus tard que nous et nous n'avons pas eu le déplaisir de les transporter de Bombay jusqu'ici (un taxi puis un autre, puis un bus, puis un avion, puis un autre taxi…). Voilà, le constat est là, nous sommes sans doute trop chargés ! Les habits chauds de notre départ ont été troqués contre des robes légères même si longues. La tempête de neige sur la route de l'aéroport le jour précédent notre départ nous parait maintenant vraiment incongrue, dans la moiteur de nos journées ou l'on ne sort pas entre 10h et 17h, ou rapidement au vent de la moto ou du rickshaw.
Les klaxons sont partout, autant que les couleurs, les maison roses ou bleues, les tissus si festifs, les chanteurs, musiciens, danseurs, les gens si dévoués au spirituel. Mais ce qui me trouble le plus c'est peut-être les ordures qui sont partout aussi et les odeurs de plastique brulé.
Nous logeons South Cliff, sur la corniche sud de Varkala, bien moins touristique que la partie nord. Notre maison a une vue sur l'Océan, les cocotiers et nous observons les rapaces voler toute la journée dans les vents, parfois accompagnés du martin pêcheur bleu turquoise.
Nous avons fait une presque-overdose de mangue, noix de coco, ananas, papaye, Jack-fruit et autres fruits si sucrés ici. Lili a eu une petite allergie, à l'ananas ? Aux pesticides ? Petits boutons rouges dans le cou et sur le front, tête qui gratte, mais c'est pour l'instant le seul petit souci que nous rencontrons, ce qui rassure mon côté maman poule en Inde avec ses trois bambins.
Peut-être avons-nous commencé à nous adapter un peu, nous commençons à cuisiner, à parcourir les supermarchés et petites échoppes de nourriture et comprendre que contiennent les sachets et boites bizarres … Papadoum et nan sont pour l'instant les plats préférés des enfants, car difficile de trouver des plats peu épicés.
Nous fuirons sans doute la chaleur dans une semaine ou deux pour commencer à monter dans les montagnes et rencontrer d'autres paysages…


First week so hot here, a little hard to adapt to this new environment, so noisy, hot, and wet. We are in the south cliff of Varkala in the very south of India. We rent 3 rooms in a little house near the cliff, and the music is loud during days and nights as we are close to the temple and there is actually of big festival going on.
Our suitcases arrived some days after us, and that was not so bad not to transport them from Bombay, in the buses, taxis and plane again. Of course, we did take too much stuff. And it is not so easy to think of further transportation with  3 kids and such a heat. But we'll see!
Horn sound of taxis, music and our ears are full, day as nights. Colors are so bright, blue and pink on the houses, lights everywhere on the temple, people dancing… all is so intense for our feelings and emotions…
Perhaps we began ta adapt to this new environment as we went to little grocery shops and supermarkets, fruits sellers and ate so much of delicious mango, coconut…bananas and tried also to cook by ourselves.
Clearly the view is stunning and people are so welcoming, we feel good. Only little lili suffers from allergy (to ananas  ? Or maybe pesticides ?) she has red buttons in th head and the neck… along with mosquito bites.
In one week or too we may moove to higher places to find a little fresh air and other landscapes…